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Le petit coin du râleur - Page 14

  • Errance,

    L’esprit, vide

    Seul l’œil capte,

    Cerveau en roue libre

    Pilote automatique.

    Toujours les jambes s’activent

    Parcours cent fois effectués

    Mes pas me mènent,

    Herbes drus, parfois humide

    La forêt prépare son tapis de feuilles

    Les arbres égrènent leur chapelet

    Chacun organise son repli

    Même les couleurs ont passé.

    L’ombre gagne,

    La terre rétrécie.

    Les oiseaux se sont tus

    Ils écoutent l’hiver approcher.

    Qu’il est loin le printemps !

     

    G.B.

  • Voyage en ton sein,

    Métropolitain,

     

    J’étais là, parmi la foule.

    Dans ce wagon bondé,

    Un bras accroché, à cette barre

    Et ton sein est venu s’y poser

    Cette multitude nous tenait si serré.

    Voyage et caresses mêlées

    Moments éphémères pourtant,

    Simple contact, furtive sensation.

    Je n’osais pas bouger,

    Mais cherchais ton regard perdu dans ses pensées.

    Tout ça ne mène nulle part.

     

    G.B.

  • Oh toi bonne amie,

    Je te trouve lumineuse,

    Tu sembles si heureuse,

    Ton bonheur irradie, c’en est même contagieux.

    Ton sourire communique, et transcende les êtres.

    Ta douceur nous transporte,

    Ton charme nous emporte

    C’est beau la vie quand elle donne la joie.

    Et j’aime nos moments pour fugace qu’ils soient.

    Papillon je butine

    Tu es la fleur sur laquelle mon regard se pose.

    Pourtant, si toujours en mouvement

    Je saisie tes moindres instants et me contente

    De ta tendresse que je ressens comme une caresse.

    Si tes blés déjà mûrs, nous offrent leur soleil

    Profitons, de ce que nous donne la vie.

    Tu es vraiment trop Mimi.

     

    G.B.

  • Petit bateau,

    D’où viens-tu petit bateau

    Tu sembles si beau à filer ainsi sur l’eau.

    Et toutes ces vagues au fil de ton courant.

    Si j’avais des rames je te rejoindrais,

    Si tu avais des pieds nous pourrions ensemble

    Tous deux nous promener.

    Tu es trop beau, petit bateau,

    Et libre tu files sur l’eau.

    J’aimerais tant faire avec toi des ronds dans l’eau.

    Va petit bateau voir de l’autre côté de la mer.

    Mais reviens me montrer que tu ne t’es pas noyé.

    À bientôt, joli bateau.

     

    G.B.

  • Reçois cette missive,

    Vois cette simple lettre, qu’elle te porte ce message.

    Je t’adresse ma complainte, toi belle enfant si sage,

    Je voudrais te distraire de tes futiles moments

    A moins que de t’aider, à soigner tes tourments.

    Comprends ma servitude, silence de solitude

    Tu me désires étrange, pourtant subtile mélange.

    Tu crains à me lire trop souvent,

    De devoir renier tes moindres certitudes

    De brûler les étapes, et trouver béatitude

    Heureux, j’accompagne tes prudences

    Et me trouves là, étrange coïncidence.

    Le soir, ma muse la tête sur l’oreiller,

    Nos pensées s’uniront, comme rêves éveillés

    Les yeux dans les étoiles,

    Tu percevras comme un voile léger

    Ce parfum des bons moments oubliés

    Dans les chemins intimes, qui troublent ta pensée

    Comme cette perfide émotion

    Pour te faire sentir mes hallucinations.

    Reprends encore un vers,

    Qu’il te guide dans ce simple univers

    Des dédales, étranges méandres de mon cerveau

    Porteur, comme un facteur de mes moindres ragots.

    Je déraille, funeste je suis comme proscrit,

    Moi tendre amant transi, jusque dans mes écrits

    Je nous retrouve sur ces pages, comme au fond de ton lit

    Ou je couche, tous ces termes qui cisèlent ton image

    Que tes doigts caressent, et miment ce langage.

    Potion magique, ou pernicieux breuvage

    Tes lèvres se trempent à suivre ma litanie

    Le regard dans le vague, te voici léthargie.

    Je te prends donc ainsi, comme  en grâce un recours

    Tu me sauves et me suis tout au long du discours.

    L’illusion  n‘à de fin, jamais définitif,

    Et ton regard perdu dans mes pensées profondes.

    J’en oublie tes formes généreuses, ton désir alangui,

    Et le grain de papier, aussi doux que ta peau.

    Et c’était bien cela que voulait dire mon mot.

     

    G.B.

  • Oh toi ma ville Noisiel.

    Noisiel, ville d’art et d’histoires.

     

    Oh toi ma ville, mi campagne, à peine sortie des champs, tes grandes coulées vertes irriguent nos cités dortoirs.

    Les papiers gras par le vent balayés font des taches de couleur qui traversent dans leur lente agonie, à la recherche de quelques endroits où en finir.

    Poubelle  à ciel ouvert, tu récupères, accrochés dans tes hautes herbes, tous ces restes abandonnés, d’un monde que l’on dit civilisé.

    Rejets de tout un peuple, pas souvent ramassés, tu couronnes ton affiche de ville d’art et d’or (dures).

    Vois  dans cette traversée, coulée verte ou simple Allée des bois, comme un champ d’abandon, laissé là ; Oublié, Et ce long tapis ou ton herbe grasse pousse et croît en toute liberté.

    Ton métro RER rejette les trop pleins de la ville, comme ces gamins laissés à leurs petits commerces, Chacun sa dose ; qui veut en profiter !

    Résidus des banlieues, territoires oubliés.

    Nous voici donc déniés,  même si tes joyaux, grilles d’honneur en pleine lumière, appellent le chaland. Le regard porte au loin, un bout de Marne, un semblant de lac de Vaires, comme une base flottante, miroir aux oiseaux.

    Dans cet écrin, tes vestiges de gloire, merveilles d’architecture, reflets d’un siècle passé.

    Ton parc, espace immensité, taillé, coupé, rangé, enfin bien ordonné, contraste saisissant. Objet de tous les penchants.

    Comme ceux qui courent après quelques succès, ou d’autres promènent solitude leur chien compagnon.

    Enfin tes joueurs en herbe qui tapent dans un ballon, espoir de tous ces grands. Illusions d’un avenir qui reste à définir.

    Et vois  ces arbres ancêtres, qui prennent cela de haut, comme d’autres restes d’une grandeur passée qui entend ne pas se faire oublier.

     

     

    Guy Biaujaud.

  • Paris Département 75 Pari gagné!.

    Oh toi capitale, qui as grandi sur les berges de cette seine, Hausmann avait dessiné ton architecture, puis la Tour, qu’Eiffel proposa, semblant,  joindre les deux rives, et défier les étoiles, caresser les nuages, tour de magie, tour des miracles ; vouée à finir en canon, mais sauvée par les débuts de la radio, et des communications ; Signe d’une nouvelle ère.

    Paris grandeur. Tu as donné au monde, en plus de ton image, jusque cette statue liberté, cette enfant de chez nous qui regarde l’Amérique.

    Tu as gardée jalouse trois de ses enfants, sœur jumelle, pourtant modèle réduit de cette lointaine ancêtre.

    Ta noblesse passée aujourd’hui bouleversée, dame il faut bien se loger, et même y faire travailler tant de gens si pressés, entassés, ils ont creusés, ton donné ce métro, système nerveux qui fait voyager, et surtout se déplacer.

    Dix, douze, voir même quinze million de gens parcours tes entrailles, le monde te regarde, t’envie.

     

    Et comme su dire le Général De Gaule, «  Paris, outragé, mais Paris libéré ! Tu as gagné tes statues d’universalité.

    Tu as grandi, généreuse ; tu as même poussée, un peu n’importe comment, brisant tes façades ciselées, cette pierre travaillée, tu es devenue béton, ou vitrine laissant voir tes dessous. Et même Montparnasse, autre tour, pour faire pendant à la première, il fallait voir loin.

     Edifice pour faire monter le prix du mètre carré.

    Façade de verre, de briques ou bien de brocs !

    Chacun prétend y mettre sa pierre, souvent peu glorieux édifice. Beaubourg, centre Pompidou ; Détesté,  mais centre de gravité, tu réponds malgré tout à ta mission, faire voir, et être vu.

    Seule grâce divine dans ce temple de pierre des monuments du Louvres, cette superbe pyramide, posée là tel un diamant ciselé ; Entrée libre, telle la verrière du Grand Palais, témoin de la transparence de l’âme humaine.

    Sinon, tu as perdu tes usines et tant de simples ateliers, tu te vides de tes commerces, lieux de vies et d’échanges. Ton centre nourricier, de ses halles, vidés, et cet énorme trou, trente-sixième dessous, centre névralgique, toutes  les croisées des chemins, et toutes ses boutiques qui vivent dans la nuit .Du rêve passé, à ces restes dorés, ton clinquant dépouillé irrigue encore le chaland ; tes besoins ont changés, tu offres désormais comme sous le manteau, toutes sortes de frusques.

    Plus loin,  le génie de la Bastille regarde cette façade grise, plate, et triste de cet opéra de pacotille qui aurait pu être riche de promesses. Pourtant œuvre magistrale, reflet de la laideur du siècle, je n’ose même plus te mettre une majuscule.

    Aujourd’hui Paris n’est plus qu’un lieu de bataille, de concurrence, tes vitrines de joailliers,  à tes cafés-grand hôtel, tous aux mains des étrangers.

    Le peuple de Paris s’est battu pour te conserver, Sur tes places le sang à coulé, de ses barricades à dame Guillotine, tes pavés ont rougi tant de fois déshonorés.

    Puis ce fut le Paris des années folles, Le Moulin Rouge, les Grands Boulevards, Paris des poètes, Paris chanté, De Fréhel à la môme Piaf, Ferré, tant de talent se sont dévoilés, tant de seigneurs se sont révélés, il n’y a pas si longtemps Jacques Dutronc et son admirablement vrai « Il est cinq heures Paris s’éveil ! ». Paris désenchanté !.

     

    Bon dieu Paris qui bouge, qui vibre encore d’épistolaires sursauts, de légendes, toi aussi prisonnière de la finance, te voilà rabougri, qui cherche un nouveau souffle.

    Paris n’est pas le centre du monde, il reste notre univers.

    Oui pari sur l’avenir, Paris des Bobos, adieux les Poulbots. Alors pourquoi ne pas croire que Paris sera toujours Paris.

     

    G.B.

  • Poète encore un vers !

    Oh toi douce maîtresse.

     

    Regardes, j’improvise, tu suis, vois, entends.

    Tu es cet éternel, un besoin de toujours

    Tu sais nous prendre, et même te faire attendre.

    Un soir, tu nous travailles.

    Tu es compagne jusque dans notre lit.

    Si l’on reste éveillé, tu nous tient, sage maîtresse

    Ces mots doux qui, de ma bouche tombent

    Caressent mon esprit et germent dans le torrent

    De ma pensée vagabonde.

    Tu coules comme ce bain

    Offrande bienfaitrice,

    Je suis le moule dans lequel

    Ta chair prend corps.

    Je te sais possessive, cruelle

    Tu m’entreprends, comme je me laisse aller

    J’en oublie le savoir, c’est peut-être le grand soir.

    Avec tes mots d’amour qui marquent mon esprit

    Et nous lavent des turpitudes de la vie.

    Ce bouillonnement nous entraîne

    Vers des courants, tout juste un petit air

    Qui vient de n’importe où

    Visage fugitif, tu es l’empreinte,

    La trace de ton passage en restera,

     A tout jamais marqué.

     

    G.B.