Vois cette simple lettre, qu’elle te porte ce message.
Je t’adresse ma complainte, toi belle enfant si sage,
Je voudrais te distraire de tes futiles moments
A moins que de t’aider, à soigner tes tourments.
Comprends ma servitude, silence de solitude
Tu me désires étrange, pourtant subtile mélange.
Tu crains à me lire trop souvent,
De devoir renier tes moindres certitudes
De brûler les étapes, et trouver béatitude
Heureux, j’accompagne tes prudences
Et me trouves là, étrange coïncidence.
Le soir, ma muse la tête sur l’oreiller,
Nos pensées s’uniront, comme rêves éveillés
Les yeux dans les étoiles,
Tu percevras comme un voile léger
Ce parfum des bons moments oubliés
Dans les chemins intimes, qui troublent ta pensée
Comme cette perfide émotion
Pour te faire sentir mes hallucinations.
Reprends encore un vers,
Qu’il te guide dans ce simple univers
Des dédales, étranges méandres de mon cerveau
Porteur, comme un facteur de mes moindres ragots.
Je déraille, funeste je suis comme proscrit,
Moi tendre amant transi, jusque dans mes écrits
Je nous retrouve sur ces pages, comme au fond de ton lit
Ou je couche, tous ces termes qui cisèlent ton image
Que tes doigts caressent, et miment ce langage.
Potion magique, ou pernicieux breuvage
Tes lèvres se trempent à suivre ma litanie
Le regard dans le vague, te voici léthargie.
Je te prends donc ainsi, comme en grâce un recours
Tu me sauves et me suis tout au long du discours.
L’illusion n‘à de fin, jamais définitif,
Et ton regard perdu dans mes pensées profondes.
J’en oublie tes formes généreuses, ton désir alangui,
Et le grain de papier, aussi doux que ta peau.
Et c’était bien cela que voulait dire mon mot.
G.B.