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nature

  • Comme un vagabond, je erre !

    Comme un vagabond je erre,

    Traine misère, contemplatif

    Seule la beauté intérieure sourit, fi des apparences,

    L’habit ne fait pas le moine.

    Et je n’en fais pas un prêche.

    Je vais cahin-caha l’esprit presque en vacances

    Seul mon chien fidèle suit mes pensées,

    Il traque mes moindres gestes en attente de caresses.

    Oisif comme l’oiseau, tant qu’il a un nid

    Et quelques vers pour nourriture.

    Bien sûr l’esprit malin, le destin bien en main

    Pouvoir de se laisser aller, victoire de savoir profiter.

    Je vais de Caribe en Silla, toujours en déshérence

    Heureux, simple d’esprit et pourtant créatif,

    Simple mortel rôdant sur les abysses

    Des méandres de mon cerveau à l’affut de la syntaxe

    De la rime et du texte.

    Ma plume se laisse aller avec comme renfort

    Cette nature indomptable source de réconfort

    Ce vent qui me souffle un air frais.

    Le reflet des flaques d’eau mirant un ciel en délivrance.

    Un chétif croissant de lune, pointant le retour,

    Qui tel un ventre de femme, enflera pour devenir toute ronde

    Moment ou le jour se partage, il invite la nuit

    Qui tendra son long voile,

    Comme on tire à soi le drap du lit.

     

    D’autres préfèrent rouler leur bosse,

    Nantis persuadés d’être quelque part arrivés

    Ils se privent de cette liberté ; bien sûr notoriété

    Leur pouvoir, conquis de hautes luttes

    Leur savoir, en chiffre rond,

    Monnaie sonnante et trébuchante

    Leurs dix commandements :

    Gagner, profiter ; amasser ; presser, courir, abattre.

    Récolter, piller, escroquer, empocher.

    Sinistre noblesse d’une éphémère réussite.

     

    Alors l’homme libre relève la tète,

    Tu es trop riche pour te comparer à eux.

    Va et profite du bon temps, la nature t’appartient ;

    Ton regard enveloppe tout ce qu’il t’est donné

    Présent je t’offre les bienfaits d’un bonheur simple,

    À toi de savoir le mériter.

     

    G.B

     

     

     

     

  • Regarde le soir, plaidoyer pour quatre saisons.........

    Regarde le soir descendre,

    Une chape de plomb, recouvre les choses et depuis l’horizon

    Un long voile emprisonne la terre.

    Comme si le jour alourdissait de son emprunte.

    Tu sens cette touffeur, odeur moite et parfumé, la terre se ressent,

    Elle livre ses effluves, relent d’un jour qui s’épuise.

    Elle vibre et accueille le soir repos.

    Comme ivre la nuit, propose son deuil.

    Demain, bientôt, attendre

    Peut-être sera un nouveau temps.

    Un silence impose cette nuit qui arrive

    Ou se trouve le vrai, un jour après l’autre.

    Demain, hier, c’est donc ça ton bon sens.

    Lune, soleil chacun prétend se faire entendre.

    Toutes ces étoiles comme des points sur les I de la nuit

    Et pour se faire apprécier la lune monte se remplît, puis dégonfle et s’évanouit.

    Et tire ce grand drap sombre dont elle nous couvre

    Comme pour se cacher du jour.

    Nuit noir, reste d’un jour sombre.

    L’angoisse se livre, nous étreint

    Demain un autre jour, sans cesse recommencé.

    Tant de questions qui prétendent une réponse

    Et si jamais enfin plus rien, comme étrange

    Une bouteille vide, un jour sans lendemain.

    Le soir creuse t’il la tombe de nos jours

    La nuit et son linceul recouvre t’elle cette terrible expérience

    Qu’attends t’on, quelle source libératrice lavera notre patience.

    L’homme est’ il si seul, qu’il attende le jour pour retrouver sa démence.

    Présence incertaine comme l’ombre contraste, toujours derrière nous accroché

    Le tourbillon de la vie, ou bien ronron de l’ennui

    Ton moteur souffre la pente est’ elle si rude

    Passer d’un jour à l’autre, un bien drôle de combat

    Mais quand même revoir le jour

    Et avec celui-ci toutes ces salissures

    Celui là même qui éclaire nos faiblesses

    La nuit est illusions un partage de caresses.

    Qui libère nos tendresses, comme des solitudes.

    Elle nous prend, petite sœur de la mort ;

     Elle nous évanouie, veut tout faire disparaître.

    Le mystère est réveil, pourquoi, encore ! Comment !

    Vivre, ressentir, comme besoin d’existence.

    Attendre qui ? repartir, vital tourment

    Pourquoi le jour est’ il porteur de nuages ?

    Et pourquoi a-t-il effacé les étoiles.

    Contraste saisissant, la pluie lave t’elle l’humain de ses souillures

    Il nous faut la nuit pour bien sur, nous détendre, et trouver le repos.

    Magie d’un jour sans fin, la lumière qui empêche d’enfin nous endormir

    Ecoute la résonnance, tu sais comme un écho.

    Parmi tous  ces murmures, le son raisonne plus clair.

    Le soir descend, la nuit recouvre nos maux

    Vois les arbres pleurent leurs dernières feuilles

    Certaines rouge  comme le sang ; Dame nature à ses règles,

    Et son ventre crache ses vies, trop plein ouvert vers le déversoir ; infinie.

    L’hiver arrive qui livrera avec ses frimas,

    Comme un glaçon dans un verre tes dents claquent et s’entrechoquent.

    Tes doigts  se crispent, ta poitrine est serré, tout est rétrécie,

    Alors cet horizon, illusion se dérobe à ta vue.

    Le lointain d’un regard sans fond sous le  ciel plafond,

     Une longue aube blanche promène son habit.

    Transi tu attends ces rayons qui te délivreront

    Faisant fondre la glace, comme une longue suée.

    La nuit  alors dure, et pour mieux reposer ses déments

     Elle à volé au jour ses longues heures, la terre est agonie.

    Et si la neige partout recouvre et enveloppe, un lourd silence pèse.

    Parfois le hurlement, chien perdu, le ventre vide.

    Le vent tourbillonne creusant des fumées de cette masse blanche.

    Même l’oiseau à cessé ses piaillements.

    Et quand un réchauffement  apparaît, un orage survient, ses torrents déboulent

    Tant de flots qui creusent et gonflent les ruisseaux.

    La nature déborde, et au sol dans ce riche terreau de feuilles putréfiés

    Une petite tige verte présage de la vie qui ressurgit de dessous son passé.

    Déjà le jour s’étire  offrant aux premiers rayons un peu de cette pâle chaleur.

    Les arbres se réveillent, eux aussi sortent de cette longue léthargie

    Ils sentent cette embellie, oui une nouvelle vie.

     la fête s’organise, et comme des guirlandes ces bourgeons obèrent un nouveau jour.

    Et toujours le soir, la ville accroche ses lumières, milliers de points brillant

    La nuit recule, et comme me récite Charles Beaudelaire :

    ..« Une atmosphère obscure enveloppe la ville

    Aux uns portant la paix, aux autres le souci…. »

    Comme un penchant, j’emprunte le pas de cet ancêtre,

    Ses mots coulent et déroulent le chemin de la félicité.

    Ô joie comme le printemps tu traverse mon esprit, le corps aussi s’éveille.

    La chaleur réjouie la sève et mes membres engourdis

    L’eau fond et nos miroirs nous retournent le sourire de l’âme et l’attente d’être deux.

    Comme le ciel nous voulons partager cette nouvelle richesse : L’espoir.

    Un besoin retrouvé de vouloir partager,

    Travaillons la terre, semons, la récolte viendra

    La terre est nourricière, elle porte en son sein notre avenir.

     

    G.B.