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Regarde le soir, plaidoyer pour quatre saisons.........

Regarde le soir descendre,

Une chape de plomb, recouvre les choses et depuis l’horizon

Un long voile emprisonne la terre.

Comme si le jour alourdissait de son emprunte.

Tu sens cette touffeur, odeur moite et parfumé, la terre se ressent,

Elle livre ses effluves, relent d’un jour qui s’épuise.

Elle vibre et accueille le soir repos.

Comme ivre la nuit, propose son deuil.

Demain, bientôt, attendre

Peut-être sera un nouveau temps.

Un silence impose cette nuit qui arrive

Ou se trouve le vrai, un jour après l’autre.

Demain, hier, c’est donc ça ton bon sens.

Lune, soleil chacun prétend se faire entendre.

Toutes ces étoiles comme des points sur les I de la nuit

Et pour se faire apprécier la lune monte se remplît, puis dégonfle et s’évanouit.

Et tire ce grand drap sombre dont elle nous couvre

Comme pour se cacher du jour.

Nuit noir, reste d’un jour sombre.

L’angoisse se livre, nous étreint

Demain un autre jour, sans cesse recommencé.

Tant de questions qui prétendent une réponse

Et si jamais enfin plus rien, comme étrange

Une bouteille vide, un jour sans lendemain.

Le soir creuse t’il la tombe de nos jours

La nuit et son linceul recouvre t’elle cette terrible expérience

Qu’attends t’on, quelle source libératrice lavera notre patience.

L’homme est’ il si seul, qu’il attende le jour pour retrouver sa démence.

Présence incertaine comme l’ombre contraste, toujours derrière nous accroché

Le tourbillon de la vie, ou bien ronron de l’ennui

Ton moteur souffre la pente est’ elle si rude

Passer d’un jour à l’autre, un bien drôle de combat

Mais quand même revoir le jour

Et avec celui-ci toutes ces salissures

Celui là même qui éclaire nos faiblesses

La nuit est illusions un partage de caresses.

Qui libère nos tendresses, comme des solitudes.

Elle nous prend, petite sœur de la mort ;

 Elle nous évanouie, veut tout faire disparaître.

Le mystère est réveil, pourquoi, encore ! Comment !

Vivre, ressentir, comme besoin d’existence.

Attendre qui ? repartir, vital tourment

Pourquoi le jour est’ il porteur de nuages ?

Et pourquoi a-t-il effacé les étoiles.

Contraste saisissant, la pluie lave t’elle l’humain de ses souillures

Il nous faut la nuit pour bien sur, nous détendre, et trouver le repos.

Magie d’un jour sans fin, la lumière qui empêche d’enfin nous endormir

Ecoute la résonnance, tu sais comme un écho.

Parmi tous  ces murmures, le son raisonne plus clair.

Le soir descend, la nuit recouvre nos maux

Vois les arbres pleurent leurs dernières feuilles

Certaines rouge  comme le sang ; Dame nature à ses règles,

Et son ventre crache ses vies, trop plein ouvert vers le déversoir ; infinie.

L’hiver arrive qui livrera avec ses frimas,

Comme un glaçon dans un verre tes dents claquent et s’entrechoquent.

Tes doigts  se crispent, ta poitrine est serré, tout est rétrécie,

Alors cet horizon, illusion se dérobe à ta vue.

Le lointain d’un regard sans fond sous le  ciel plafond,

 Une longue aube blanche promène son habit.

Transi tu attends ces rayons qui te délivreront

Faisant fondre la glace, comme une longue suée.

La nuit  alors dure, et pour mieux reposer ses déments

 Elle à volé au jour ses longues heures, la terre est agonie.

Et si la neige partout recouvre et enveloppe, un lourd silence pèse.

Parfois le hurlement, chien perdu, le ventre vide.

Le vent tourbillonne creusant des fumées de cette masse blanche.

Même l’oiseau à cessé ses piaillements.

Et quand un réchauffement  apparaît, un orage survient, ses torrents déboulent

Tant de flots qui creusent et gonflent les ruisseaux.

La nature déborde, et au sol dans ce riche terreau de feuilles putréfiés

Une petite tige verte présage de la vie qui ressurgit de dessous son passé.

Déjà le jour s’étire  offrant aux premiers rayons un peu de cette pâle chaleur.

Les arbres se réveillent, eux aussi sortent de cette longue léthargie

Ils sentent cette embellie, oui une nouvelle vie.

 la fête s’organise, et comme des guirlandes ces bourgeons obèrent un nouveau jour.

Et toujours le soir, la ville accroche ses lumières, milliers de points brillant

La nuit recule, et comme me récite Charles Beaudelaire :

..« Une atmosphère obscure enveloppe la ville

Aux uns portant la paix, aux autres le souci…. »

Comme un penchant, j’emprunte le pas de cet ancêtre,

Ses mots coulent et déroulent le chemin de la félicité.

Ô joie comme le printemps tu traverse mon esprit, le corps aussi s’éveille.

La chaleur réjouie la sève et mes membres engourdis

L’eau fond et nos miroirs nous retournent le sourire de l’âme et l’attente d’être deux.

Comme le ciel nous voulons partager cette nouvelle richesse : L’espoir.

Un besoin retrouvé de vouloir partager,

Travaillons la terre, semons, la récolte viendra

La terre est nourricière, elle porte en son sein notre avenir.

 

G.B.

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