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  • Poète encore un vers !

    Oh toi douce maîtresse.

     

    Regardes, j’improvise, tu suis, vois, entends.

    Tu es cet éternel, un besoin de toujours

    Tu sais nous prendre, et même te faire attendre.

    Un soir, tu nous travailles.

    Tu es compagne jusque dans notre lit.

    Si l’on reste éveillé, tu nous tient, sage maîtresse

    Ces mots doux qui, de ma bouche tombent

    Caressent mon esprit et germent dans le torrent

    De ma pensée vagabonde.

    Tu coules comme ce bain

    Offrande bienfaitrice,

    Je suis le moule dans lequel

    Ta chair prend corps.

    Je te sais possessive, cruelle

    Tu m’entreprends, comme je me laisse aller

    J’en oublie le savoir, c’est peut-être le grand soir.

    Avec tes mots d’amour qui marquent mon esprit

    Et nous lavent des turpitudes de la vie.

    Ce bouillonnement nous entraîne

    Vers des courants, tout juste un petit air

    Qui vient de n’importe où

    Visage fugitif, tu es l’empreinte,

    La trace de ton passage en restera,

     A tout jamais marqué.

     

    G.B.

  • Petit ruban.

    Faut-il honneur, petit bonheur ;

    Un mot chasse l’autre ;

    Serez-vous nominé,

    Pour qui ce ruban.

    Tant de célébrité

    Et d’autres si peu connues.

    Allons enfants de la patrie

    Chercher ces décorations,

    Personnes bien en vue

    Comme d’autres oubliées.

    Enfin récompensé

    Tableau d’honneurs

    Ou simple gloire éphémère

    Vous voilà couronné.

    Petit œillet à la boutonnière

    Suprême vanité, pour d’autres vulgarités.

    Vous voici affiché et puis même épinglé.

    Remise de médailles, vous en êtes anobli

    Tant de grâce rendue.

    On dit le fait du prince,

    Votre attente rassurée

    Vous en avez bien mérité.

    Quelle fut donc votre action ?

    Quelle vie avez-vous donc sauvé ?

    Célébrité récompensée

    Vous faites encore envie.

    Mais d’autres en resteront flétri.

    N’en soyez pas aigri

    Il vaut bien mieux avoir de bons amis.

    Et le bonheur de servir

    De bien plus nobles causes.

    Vous n’êtes pas ces marionnettes

    Que l’on tient par un fil

    Fût-il ruban, offert par notre République.

     

    G.B.