Oh toi douce maîtresse.
Regardes, j’improvise, tu suis, vois, entends.
Tu es cet éternel, un besoin de toujours
Tu sais nous prendre, et même te faire attendre.
Un soir, tu nous travailles.
Tu es compagne jusque dans notre lit.
Si l’on reste éveillé, tu nous tient, sage maîtresse
Ces mots doux qui, de ma bouche tombent
Caressent mon esprit et germent dans le torrent
De ma pensée vagabonde.
Tu coules comme ce bain
Offrande bienfaitrice,
Je suis le moule dans lequel
Ta chair prend corps.
Je te sais possessive, cruelle
Tu m’entreprends, comme je me laisse aller
J’en oublie le savoir, c’est peut-être le grand soir.
Avec tes mots d’amour qui marquent mon esprit
Et nous lavent des turpitudes de la vie.
Ce bouillonnement nous entraîne
Vers des courants, tout juste un petit air
Qui vient de n’importe où
Visage fugitif, tu es l’empreinte,
La trace de ton passage en restera,
A tout jamais marqué.
G.B.