Ça y est on y va !
Alors Vincent, voilà combien de temps que tu attends..
Tu étais un « casse coup », toujours prêt à dépasser les limites.
Tu étais baroudeur ; mais aussi, père tranquille, tu aimais la vie mais aussi les défis.
Sans limites tu bravais, un peu les interdits.
Conquérants tu ne vis pas ce dépassement de trop.
Tu ne compris pas le choc.
Tas de ferraille, toujours présent, tu ne pouvais cependant plus percevoir, la caresse du vent, l’horreur du moment.
Tu reposes, corps inerte, pantin, sans ses liens, juste ces sondes, et toutes ces alims, ils te voulaient branché.
Ta femme, ta famille t’ont apportée des paroles de réconforts.
Tes amis ont veillé, ce corps inerte, ce cœur qui continuait de battre dans le vide.
Tu étais encore, pourtant plus jamais là.
Etre de chair et de sang, sans émotions, sans compassion.
Tu ne vivais plus, juste objet de recueillement, mystère d’une présence sans répondant.
Protégé, sécurisé, ils attendaient un geste toi.
Corps mort, sans esprit, tu gisais cette longue agonie.
La médecine et la science, te tenaient par un file, habile marionnette, tu respirais sans vie.
Qu’attendaient-ils pour te laisser reposer, pourquoi voulaient ils croire une résurrection possible?
Ils espéraient un signe de toi, ne voulaient pas te laisser partir.
Pour certains entre ciel et enfer, comme cette pendule, incapable de donner l’heure, mais dont le tic-tac rythmait les jours, présent dans cette absence, tu n’étais plus, mais représentais une cause à tout jamais perdue.
Des années d’une attente, des moments de souffrance, pas toi tu étais parti, mais ils te voulaient, telles les cendres que l’on garde, ironique présence d'une personne qui n’est plus. Demain enfin, ils te laisseront reposer.
Demain, mais il n’y avait déjà plus de demain.
Repose en paix.
Salut Vincent.
G.B.