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  • Nostalgie.

    Oh comme j’aimais nos vies, toi qui avait gravé 
    L’emprunte de bons moments ; hier, autrefois.
    Tu étais le soleil, et moi, à peine une ombre
    Je t’avais poursuivie ; Investie en passion
    Tu étais ma potion, devenue un poison.
    Bonheurs éphémères, tant de chemins parcourus
    Des mers parfois calmes coulant des soirs obscurs,
    D’autres tempêtes, qui battent le pavé
     Jeunesse bousculée, comme marins en bordé.
    Transporté sous le poids de futiles agissements,
    Les pages de mon œuvre, perceptibles tourments.
    J’ai roulé, essayé d’oublier, sinueuse randonnée
    Traversé des déserts, négligé les plaisirs,
    D’autres élans fugitifs, porteurs aussi d’oubli
    Petits matins fraîchissant dans la pâleur
    Source de vie, d’un horizon qui libère la nuit.
    L’eau glisse sur la feuille, ses grosses gouttes
    Ravinent, qui hument un matin frais.
    Ta chair est tendre, lissée par un trop long baiser.
    .Ta douceur apprivoise, ce que mes doigts caressent
    Ténébreuse convoitise qui butine le grain de l’ivraie,
    Ravie, la fleur de ta peau s’ébroue gracile,
    Je sens pointer, l’esquisse d’un jour nouveau
    La transparence te sied ; Tu sembles avoir disparu
    Nébuleuse arbitraire, tu te prends de mes maux
    Ton visage se floute comme souvenirs déchus
    Tu es  la rivière qui au file de son eau,
    Descends vers la mer, coulant son long  ruisseau.
    Pernicieuse tension, comme en suspension
    Tes largesses inondaient notre lourd passé.
    Repose, et laisse-moi en sortir ; Solitude chérie.
     
    G.B.